Immobilier en Bretagne : à quoi ressemblent les prix et les acheteurs selon les départements

16 décembre 2025

La Bretagne ne se résume pas à une carte postale figée entre granit et embruns. Ici, le marché immobilier bouge, surprend, et révèle bien des écarts d’un département à l’autre. Vouloir s’installer sur ces terres, c’est accepter de naviguer entre des prix parfois tendus et des profils d’acheteurs qui ne se ressemblent pas. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : impossible d’acheter à Brest comme à Vannes, ou de retrouver le même voisinage à Saint-Brieuc qu’à Nantes. Alors, avant de signer, autant connaître le terrain.

Augmentation du prix des appartements anciens en Bretagne

Les appartements anciens ne dorment pas sur leurs acquis. Les tarifs au mètre carré montent partout dans la région, mais pas à la même allure selon les départements. En Loire-Atlantique, la hausse affiche 8 % et place le prix autour de 3660 € le m². Ille-et-Vilaine suit, en franchissant la barre des +11 % (3230 €/m²), tandis que le Morbihan avance à +13 % (2880 €/m²). Si l’on regarde vers l’Ouest, Finistère et Côtes d’Armor restent plus accessibles, mais la progression des prix ne passe pas inaperçue : 1840 € (+17 €) et 1890 € (+17 €) respectivement.

Les grandes villes comme Rennes, Vannes ou Nantes atteignent des sommets, de 3500 à 3900 € le mètre carré. On remarque toutefois que certains petits centres urbains signent les progressions les plus marquées : Dinan bondit de 19,40 %, Brest de 19,70 %, et Saint-Brieuc de 20 %. L’attractivité ne se limite plus aux métropoles. Pour avancer dans ce marché mouvant, un notaire immobilier 29 accompagne souvent les acquéreurs selon les attentes et le budget.

Des disparités sur le marché du neuf selon les départements

Lorsqu’on passe au neuf, le fossé entre départements se creuse encore. Le Finistère reste mesuré : autour de 3540 € le m² avec une légère baisse. À l’inverse, le Morbihan flambe et passe à 4230 €. Les Côtes d’Armor montent à 3400 €. Loire-Atlantique (4560 €) et Ille-et-Vilaine (4190 €) poursuivent aussi leur marche, à un rythme un peu moins soutenu mais sans dévier de la tendance haussière.

Qui achète en Bretagne ? Portraits par département

Impossible de parler du marché sans évoquer la diversité des profils qui façonnent chaque territoire. Les grandes tendances se dessinent avec clarté :

Côtes d’Armor

Dans les Côtes d’Armor, près de la moitié des acheteurs (45 %) sont locaux. L’Île-de-France représente 20 % des dossiers. Depuis 2011, des hausses de budget notables apparaissent : +23,9 % pour les terrains à bâtir, +27,6 % pour les appartements anciens, +35,7 % pour le neuf. Les habitants du coin dominent les ventes, mais l’attrait pour la région gagne de nouveaux visages.

Finistère

Sur le littoral du Finistère, la majorité des acquisitions provient du département (61 %), suivie par Paris et sa région (12 %). On rencontre beaucoup de retraités (21 %), et les plus de 60 ans pèsent pour 29 %. Les professions intermédiaires, elles, représentent 24 %. Une image revient souvent : le couple venu s’installer pour ses années de retraite, face à l’océan.

Ille-et-Vilaine

Ici, l’achat attire beaucoup de Franciliens et d’habitants du département. Les cadres supérieurs apprécient l’élan économique, la qualité de vie et les perspectives. Les retraités sont bien présents eux aussi. En dix ans, le budget moyen a grimpé nettement.

Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique reste forte du côté de ses résidents (61 %), avec un pourcentage record de retraités parmi les acheteurs (32 %). Le marché accueille aussi bon nombre de familles, attachées à s’inscrire sur la durée, et les budgets poursuivent leur course vers le haut depuis dix ans.

Morbihan

Dans le Morbihan, c’est plus partagé : 46 % de locaux, 24 % d’acheteurs venus d’autres régions, et 18 % de Parisiens ou de Franciliens. Les retraités sont là (29 %), mais aussi les cadres supérieurs (25 %) et les professions intermédiaires (20 %). Un même attrait universel : celui pour l’éclectisme du golfe et le dynamisme de Vannes, tout en gardant une cohabitation de profils très divers.

Du littoral jusqu’aux villages de l’intérieur, la Bretagne ne se laisse jamais enfermer dans un seul schéma. Ceux qui souhaitent écrire leur propre histoire sur ces terres ont intérêt à regarder la carte en détail : chaque département impose son tempo, chaque projet trouve sa singularité. Reste à savoir qui, demain, franchira le pas pour reconfigurer la mosaïque bretonne.

Articles similaires