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Crowdfunding immobilier : comparatif des plateformes pour investir

24 octobre 2025

Un rendement à deux chiffres, une promesse de diversification rapide, un ticket d’entrée presque symbolique : sur le papier, le crowdfunding immobilier aligne les arguments chocs. Pourtant, derrière la façade, chaque plateforme joue sa partition, et les différences ne manquent pas. Conditions d’accès, gestion du risque, transparence réelle ou supposée… Les investisseurs, eux, n’ont plus d’autre choix que de comparer pour naviguer sans heurts entre promesses alléchantes et réalité parfois plus nuancée.

Crowdfunding immobilier : comprendre les enjeux et les opportunités pour les investisseurs

Le crowdfunding immobilier bouleverse l’accès à l’immobilier en cassant les codes de l’investissement traditionnel. Plus besoin de détenir un patrimoine conséquent pour soutenir des projets immobiliers : chacun peut désormais devenir partie prenante, avec des tickets d’entrée ajustés à tous les profils. Les plateformes de financement participatif immobilier orchestrent cette rencontre, sélectionnent les dossiers, mettent en relation investisseurs et porteurs de projet, et s’assurent que la collecte se déroule dans les règles.

Le principe est simple : l’investisseur ne possède pas le bien, il prête de l’argent au promoteur. Tout repose sur la réussite du projet financé, avec des échéances souvent comprises entre 12 et 36 mois. Les taux de rendement annoncés sont alléchants, dépassant régulièrement les 9,5 % bruts, parfois même les 12 %. Mais derrière ces chiffres, les taux de défaut varient fortement : certains acteurs affichent un taux inférieur à 7 %, d’autres dépassent les 25 %. Le risque n’est jamais absent.

Ces dernières années, l’offre n’a cessé de s’enrichir. Le marché du crowdfunding immobilier est passé du cercle restreint des institutionnels à une ouverture plus large, portée par la montée en puissance des SCPI, des OPCI et de la tokenisation immobilière via la blockchain. Côté plateformes, la sélection des projets, la structure des tickets d’entrée ou la promesse de rendement deviennent de véritables arguments de différenciation.

Voici les principaux avantages à retenir pour qui souhaite investir sur ce secteur :

  • Un accès facilité à une large palette de projets, des plus modestes aux plus ambitieux
  • Des tickets d’entrée parfois réduits à un euro seulement sur certaines plateformes
  • Des gains potentiels élevés, contrebalancés par un risque de défaut bien réel
  • Un filtre initial opéré par les plateformes, qui sélectionnent et audite les dossiers proposés

Cette dynamique aiguise la concurrence. Chaque plateforme rivalise d’innovations pour attirer ceux qui cherchent à conjuguer rendement et sens dans leurs placements.

Quelles différences entre les principales plateformes du marché ?

Le panorama du crowdfunding immobilier français s’organise autour de quelques plateformes phares, chacune avec ses spécificités marquées. Qu’il s’agisse du type de projet immobilier soutenu, du ticket d’entrée exigé ou de la promesse de rendement, chaque acteur impose ses codes.

Prenons La Première Brique. Son credo : démocratiser l’accès à l’investissement avec un ticket d’entrée fixé à un euro. Résultat, de nombreux particuliers font le pas sans immobiliser de grosses sommes. Sur l’année 2025, le rendement moyen brut annoncé atteint 12,23 %, pour un taux de défaut limité à 6,75 %. À l’opposé, Homunity vise une clientèle disposant d’un capital de départ plus conséquent, avec une mise minimale à 1 000 €. Ici, le rendement moyen s’établit à 10 %, mais le taux de défaut grimpe à 20,3 %.

Dans la catégorie des plateformes polyvalentes, ClubFunding propose une offre diversifiée mais affiche un taux de défaut élevé (25,37 %), même si le rendement brut atteint 11,89 %. Raizers finance aussi bien des projets en France qu’à l’international, avec un rendement moyen de 11,45 % (ticket à 1 000 €), mais le taux de défaut reste élevé (23,09 %).

Côté diversification, Wiseed conjugue immobilier, startups et énergies renouvelables, dès 100 €. Cette plateforme propose un rendement moyen de 9,5 % et un taux de défaut de 22,78 %. Baltis s’est spécialisée dans l’investissement locatif accessible à partir de 100 €, tandis que Fundimmo et Anaxago misent sur la promotion immobilière haut de gamme (ticket à 1 000 €, taux de défaut autour de 15 %).

Pour mieux distinguer les différences, voici quelques repères :

  • Ticket d’entrée : de 1 € à 1 000 €, selon la politique de chaque plateforme
  • Type de projets : promotion immobilière, marchand de biens, locatif, ou approche mixte
  • Rendement moyen brut : entre 9,5 % et 12,23 % d’une plateforme à l’autre
  • Taux de défaut : de 6,75 % à plus de 25 %, selon la gestion du risque

Au final, le jeu se fait sur la diversité des offres, la flexibilité des tickets d’entrée, et surtout la capacité à gérer, ou à limiter, le risque pour l’investisseur.

Plateformes de crowdfunding immobilier : notre comparatif détaillé des leaders

Dans l’arène du financement participatif immobilier, la bataille se joue entre rendement, variété des projets financés et niveau de risque. La Première Brique tire son épingle du jeu avec un ticket d’entrée à un euro, un rendement moyen brut de 12,23 % en 2025 et un taux de défaut contenu à 6,75 %. De quoi séduire les profils en quête de flexibilité, même si le choix des projets reste sélectif.

En face, Homunity mise sur des opérations de promotion immobilière. Le ticket grimpe à 1 000 €, le rendement moyen tourne autour de 10 %, mais le taux de défaut s’élève à 20,3 %. Cette plateforme cible clairement les investisseurs prêts à immobiliser un capital conséquent pour des projets plus structurés. Baltis se positionne sur la diversification, mixant promotion et investissement locatif accessibles dès 100 €.

Les généralistes ClubFunding et Raizers financent des projets en France et à l’étranger, avec des rendements de 11,89 % et 11,45 %. Mais attention : le risque reste très présent, avec des taux de défaut dépassant les 23 %. Fundimmo et Anaxago visent le segment haut de gamme, avec des tickets à 1 000 €, un rendement d’environ 11 %, et un taux de défaut autour de 15 %.

Quant à Wiseed, son originalité tient à la diversité des secteurs : immobilier, startups, projets liés à la transition énergétique, dès 100 €. Malgré un rendement légèrement inférieur (9,5 %), le risque reste notable, avec un taux de défaut de 22,78 %. Cette approche attire un public qui veut diversifier au maximum, quitte à accepter une part d’incertitude.

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Rendements, avis utilisateurs et critères pour faire le bon choix

Le taux de rendement demeure l’argument massue des plateformes. Avec 12,23 % pour La Première Brique en 2025, la barre est placée très haut. ClubFunding, Raizers, Fundimmo ou Anaxago évoluent entre 10,6 % et 11,89 %. Homunity affiche 10 %, Wiseed 9,5 %. Mais il faut aller au-delà des pourcentages : ClubFunding et Raizers dépassent les 23 % de défaut, Wiseed suit de près, tandis que Fundimmo et Anaxago se stabilisent autour de 15 %. Seule La Première Brique limite nettement les défauts avec 6,75 %.

La réalité vécue par les utilisateurs ne se limite pas aux rendements. Les retours mettent en avant la pédagogie des plateformes, la transparence des reportings, la qualité du suivi client. Homunity et Fundimmo sont régulièrement saluées pour leur accompagnement, alors que d’autres plateformes reçoivent des critiques sur la fréquence des mises à jour ou la gestion des retards, en particulier pour les projets exposés.

Pour affiner sa sélection, il convient d’examiner plusieurs aspects déterminants :

  • Rendement réel versus rendement affiché : analyser les taux de défaut et la gestion des retards s’impose.
  • Ticket d’entrée : La Première Brique (1 €), Baltis et Wiseed (100 €), les autres à partir de 1 000 €.
  • Nature des projets : promotion, marchand de biens, diversification sectorielle ou thématique.
  • Reporting : fréquence, transparence, accessibilité à l’information pour les investisseurs.

Choisir sa plateforme de crowdfunding immobilier ne relève pas du hasard. Il s’agit d’une affaire de curseur : rendement, diversification, gestion du risque, transparence. Un équilibre à trouver avant de placer le moindre euro, et à réajuster au fil du temps et des retours d’expérience. Investir dans ces projets, c’est accepter une part d’incertitude, mais aussi ouvrir la porte à une autre façon de bâtir son patrimoine. Reste à savoir si le jeu en vaut, pour chacun, la chandelle.

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